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lundi 3 septembre 2012

The Romantics, le livre de Galt Niederhoffer



Ce n’est pas forcément le bon ordre mais lire un livre après avoir vu le film dont il est tiré je trouve ça mieux. Je me mets plus facilement dans l’ambiance et je peux vraiment m’imaginer les personnages, c’est mon côté visuel. Puis tout simplement, je découvre plus facilement des nouveaux films que de nouveaux livres.

Pour moi c’est l’occasion d’approfondir le caractère des personnages rencontrés pendant environ 1h30. Je peux mieux comprendre où le scénariste, le réalisateur et l’auteur ont voulu en venir. Oui, il y a toujours une part qui manque dans un film. On veut savoir ce qui a amené les personnages où ils sont et où ils vont, souvent un livre donne ces réponses.

La tirade de Monty Brogan (cf. La 25ème heure de Spike Lee, écrit par David Benioff) est aussi puissante sur une page à lire qu’avec Edward Norton devant sa glace à la Taxi Driver. Rien n’est perdu.

Le livre The Romantics est comme le film, facile à consommer. C’est simple mais touchant et on aime le temps de la lecture observer ces personnages dans leur monde. On sent moins, même s’il est présent, le côté bilan des retrouvailles de ce groupe « d’amis » 10 ans après Yale. On les trouve à cet instant T de leur vie, quelques épisodes et souvenirs nous expliquent comment on en est arrivé là et leurs réactions et manières d’agir, sans savoir ce qu’il s’est passé entre. Ce n’est pas gênant car ce n’est pas l’essentiel.
 Mon seul regret est de ne pas avoir trouvé le discours de Tom sur l’inspiration dans le livre même si l’esprit est là. Les scènes entre Tom et Laura aussi, mais surement que celles-ci ne pouvaient être que jouées.

Dans le livre on ressent davantage le fait que Galt Niederhoffer dresse un tableau au vitriol de cette société WASP exclusive qui semble avoir un problème sérieux avec les apparences mais surtout les émotions. Tom et Laura, éléments perturbateurs de tout ça, avec tout ce que l’on peut aimer et détester chez eux s’y insèrent malgré tout.

 Je l’ai lu vite et facilement, un bon moment comme le film que j’ai envie de revoir très vite, encore… (voir mon post sur le film)

Et je le confirme, la bande originale du film en fond sonore passe très bien.

mardi 24 juillet 2012

Sur La Route


Une histoire dont j’ai beaucoup entendu parler sans vraiment la connaître. Jack Kerouac est une sorte de mythe pour certains et les récits de ses voyages, à commencer par « Sur la route » est un peu « LE » livre sacré. Pour moi qui aime voyager et rencontrer de nouvelles personnes, c’est une histoire qui pouvait m'aller. Walter Salles en a fait un film très attendu cette année et selon moi pas très bien accueilli. Le potentiel est pourtant là, comme dans certains de mes films favoris (Carnets de Voyage ou Into the Wild) le programme est simple : partir sur les routes infinies, belles et remplies de personnes aussi extraordinaires qu’improbables.

Sal Paradise (un personnage de fiction, mais inspiré de Jack Kerouac) raconte dans ce livre ses allers et venues sur les routes des Etats-Unis de la fin des années 40. Il raconte ses rencontres et donne une image de ce que pouvait être la Beat Generation à ses débuts.

Les routes sont belles, Walter Salles, le réalisateur de Carnets de voyages ne déçoit pas. L’ambiance aussi est top, les lumières, le jazz. On sent la crise des années 30 et le lendemain de la guerre, oui les années 40 ce n’est pas la décennie qui fait rêver. Chaque époque, chaque mode a sa musique. Pour la Beat Generation, c’est le jazz. Avec son côté imprévisible, un peu fou et enivrant, c’est tout à fait  la musique pour Sal Paradise et Dean Moriarty.

Dans la liste de mes rêves, parcourir l’Amérique (du Nord ou du Sud d’ailleurs) en voiture est en large tête. Mais quelque chose est selon moi assez décevant dans le parcours de Sal. Peut être qu’on ne sent pas assez l’espoir. Dean Moriarty est énigmatique (Garrett Hedlund est beau aussi) mais il a l’air plus blessé qu’autre chose, les voyages semblent surtout être une fuite pour lui, plus qu’une découverte. Donc oui c’est Sal qui « découvre la vie », mais il ne fait pas trop rêver non plus. Les épisodes de sa vie même forts semblent juste se succéder en ayant peu d’effet sur lui. Il revient toujours au point de départ, son appartement de New York et même s’il est comme possédé à la fin par le feu de l’écriture, je suis restée sur ma faim.

Je m’avance sûrement car je n’ai pas encore lu le livre (il est prêt à être entamé durant cet été) Je sentirai peut être ce feu et je voudrais lire ces autres livres, mais pour l’instant cette histoire ne m’a pas fait beaucoup d’effet.

 Ce serait trop fort de dire que je n’ai pas aimé, les acteurs sont bons (oui, Kristen Stewart ne cesse de me surprendre, elle est très bien) et le tout est très bien filmé mais je m’attendais à beaucoup plus, peut être trop.

dimanche 15 avril 2012

My Week with Marilyn de Simon Curtis


Une aura, un pouvoir… C’est cela qu’elle devait avoir, c’est cela que les gens autour d’elle devaient ressentir. Mais seulement au début. Quand elle finit de jouer, et c’est la première chose que l’on ressent dans le film, c’est  une femme à fleur de peau que l’on a en face de soi. Au sens propre, qu’un rien peut détruire. Le film raconte la rencontre et la complicité qui a lié un temps la star mondiale et le troisième assistant réalisateur sur le tournage du film Le Prince et la Danseuse (1956)

Michelle Williams est EXTRAORDINNAIRE !! Son jeu est dingue, pendant 1h40 c’est elle. La voix, la manière de se tenir. C’est même elle qui interprète les chansons. Dans une interview, elle a dit que le pire à craindre était d’être ridicule. Elle est loin de l’être. Quand dans une scène (et une seule), on veut se dire, « là, elle en fait trop ! », on y réfléchit à deux fois et on se dit : « Marilyn a dû le jouer comme ça ». Michelle Williams offre une prestation superbe et son Golden Globe et sa nomination aux Oscars sont largement mérités.


Selon moi, ce film c’est la rencontre de deux mondes à la fin des années 50 : d’un côté  l’Amérique de Marilyn Monroe, d’Hollywood et du « être une star » ; de l’autre l’Angleterre de Laurence Olivier, du théâtre, du jeu au sens propre, du « être acteur ».  Ce choc, violent pour Norma Jean Baker fragile, mariée pour la troisième fois à 30 ans, qui semble avoir la vie devant elle ; est insupportable pour Sir Laurence Olivier qui malgré lui, ne peut s’empêcher d’admirer la star, comme tout le monde.

La ressemblance est bluffante
 Marilyn Monroe est la femme la plus célèbre du monde, une star mondiale, c’est nouveau en 1956.  Une show girl au sens propre du terme (et rien à voir avec le film du même nom), qui se donne totalement à son public.  Mais ce que le film montre beaucoup, c’est une jeune femme fragile, qui crève d’être aimée. Les hommes autour d’elle veulent la sauver, la changer. Ils tombent amoureux d’elle, mais finissent par se lasser (comme semble le faire Arthur Miller), à moins qu’elle ne les repousse (comme Colin Clark).




 Je n'en sais pas assez sur la vie de Marilyn Monroe, à part les histoires  classiques ;  je n’ai vu aucun de ses films. Oui, je n’ai pas encore pris le temps de me mettre à jour dans les classiques. En même temps, elle a l’air de plus s’en sortir par sa présence que sa performance d’actrice.

C’est une star d’aujourd’hui en fait,  avec son entourage etc… Ce qu’elles ont en plus aujourd’hui, c’est que même leurs pires faiblesses, elles ne les cachent plus, en partie parce qu’elles ne le peuvent pas.  C’est une forme de classe que les actrices avaient dans ce temps là, comme Vivien Leigh (superbe Julia Ormond).


La musique aide aussi beaucoup à se mettre dans l’ambiance. Une musique de saga du dimanche, quelque chose de léger avec des moments dramatiques et d’autres drôles. Elle va très bien avec l’ambiance du film. 

Marilyn semble être une vraie drama queen comme je ne les aime pas, mais au final fait juste un peu pitié. En tout cas, j'ai passé un très bon moment de cinéma. Sinon ce n’est pas encore fait, laissez-vous tenter.

jeudi 23 février 2012

The Black Power Mixtape 1967-1975 de Göran Hugo Olsson


Je l’ai vu il y a plus de deux mois mais ce n’est pas grave, on dira que c’est dans le cadre du Black History Month.

La première chose qui frappe c’est la musique. Rechercher la BO a été la première chose faite en sortant du ciné




Voir ce film, encensé à Sundance (oui, encore et toujours le Sundance Film Festival !) l’année dernière, n’a pas été chose facile. Une semaine après sa sortie il ne passait que dans très peu de salles à des heures improbables.

Ce documentaire rassemble des images d’archives trouvées dans la cave d’une chaîne de télévision suédoise.

Entre 1967 et 1975, deux journalistes suédois ont effectué un reportage sur le mouvement Black Power américain, suite logique du Civil Rights Movement dans le contexte de l’engagement américain au Vietnam. A travers des rencontres, des images, des interviews inédites. Commenté par des artistes d’aujourd’hui comme Talib Kweli ou Erikah Badu, mais aussi des contemporains témoignant a posteriori, il entend donner une vision, une photo de cette époque et tenter de comprendre l’évolution de ce mouvement.

Comme beaucoup de commentaires que j’ai lus, je pense que ce film est à voir comme un document historique. Pas seulement sur ce qu’il dit du mouvement de l’époque. D’abord sur la démarche même, que deux journalistes suédois (à l’époque c’est un peu l’autre bout du monde) décident d’observer cet angle. L’image de l’Amérique, la radicalité des propos de ces jeunes adultes. Les leaders du Black Power Movement comme Stokely Carmichael ou Bobby Seale ne sont pas seulement de jeunes étudiants en colère contre leurs ainés et la société. Ce sont de jeunes adultes, ils ont vu tout ce que leur société avait à leur offrir, c’est-à-dire pas grand-chose, enfin rien, et veulent la changer profondément.

« I grew up in Birmingham, Alabama! »

Au centre du film, l’interview de la jeune Angela Davis est une bombe ! On sent l’intensité de cette violence. Cette violence que le monde observe, cette violence que le monde craint. Dans de nombreux pays, pour différentes raisons les années 70 sont très violentes. Mais cette apparente violence est issue d’un mouvement de légitime défense face à la haine viscérale, la violence gratuite dont sont victimes les Noirs Américains à cette époque. Ces personnes ne font pas que refuser l’humiliation, la violence ou le fait d’être traité comme citoyen de seconde catégorie parce Noir. Dans certaines situations il s’agit tout simplement de défendre sa famille physique, s’armer et être prêt à tuer pour survivre ou protéger ses enfants, et ceci est issu de la Constitution américaine !


Trop court !

 Je suis restée sur ma faim. Des images fraîches, des interviews fortes. De plus en seulement 1h35, trop de sujets sont abordés du coup c’est frustrant. Du retour des premiers soldats noirs de retour du Vietnam en 1967, blessés après avoir combattus pour leur pays d’être traités comme des moins que rien. A 1975 et le déferlement de la drogue sur la communauté noire, assassin des possibilités d’une génération.

Un bon moment, un bon film, de la bonne musique, des discours forts.


A voir et à revoir J





dimanche 22 janvier 2012

The Help – La Couleur des sentiments (2011) de Tate Taylor

I wasn't eager to see it in the first place. I heard too much about it. I don't like when people say “You HAVE TO see this movie!” That's the rebel in me that likes to think it goes against the flow :-)
I don't regret seeing it, AT ALL!!

Movies about this period kind of make me sick. To my stomach. Either there is too much of that “60s in the South of the USA white hatred and violence” and I am sick and even scared. Or there is not enough and everything is implied, so it's more violent. And worse with my running imagination I think far more worse would have happened in real life.


Those times were scary and messed up. In the middle of the film, Medgar Evers, a Civil Rights fighter is killed. It is plain and simple terrorism. Gun the man down, so others would think twice before doing the same. It reminded me about Spike Lee's Four Little Girls documentary. About the racist bombing that killed 4 girls in a church in Birmingham, Alabama in 1963. It is the same sick thinking: bomb the church during Sunday school so kids won't dare taking the streets fighting for their rights and a future where they won't be treated as low class citizens.

I really liked "The Help" and above all laughed a lot. Those stories, those people, those situations were infuriating and hard to take, but it was balanced by the natural comic of all this. In the end this is just stupid nonsense. 



I liked the fact that all the national turmoil, the Civil Rights Movement about to achieve its highest, Dr Martin Luther King, even the death of John F. Kennedy; all was in the background but at the same time intensively present.

“You is kind, you is smart, you is important”

Those black women that took care of white children love them as their own. It made me think about this article I read about South Africa once. The same thing occurred. The kids loved the nannies that raised them, but they grew up hating and despising them as hard, even more. In the film it is interesting the relationship between the black maids and their white bosses they used to take care of. Maybe they knew and they felt how much those women were loved instead of the mothers.

A really good movie, that gives a different perspective without forgetting about the essential. The 60s in the United States were a very exciting, time of change, but change is difficult and can be very hurtful!

 One thing about the better of seeing a movie in Original Version: In French “white trash” isn't “plouc”. In American it is a denomination sometimes very full of hatred. In French “plouc” is just condescending and patronizing. Can be hurtful but in a “French way” passing it like humorous, but it is not as strong.