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mercredi 9 novembre 2011

Beloved de Toni Morrison


Petit retour sur ma lecture de l'été. Oui, il fait froid, il pleut même parfois, mais bon...

Cet été j'ai lu «Beloved» de Toni Morrison en version française. Tout en lisant j'étais constamment partagée entre l'envie de continuer à lire cette histoire superbe et la peur d'être traumatisée à vie par cette histoire certes fictive mais tirée de faits historiques.

Il s'agit donc d'une fiction basée sur l'histoire vraie d'une femme noire qui aux États Unis dans les années 1860 a préféré égorger sa petite fille de deux ans plutôt que d'accepter qu'elle soit reprise par le maître qu'elle avait fui. Le livre suit la femme après et décrit une femme hantée par son geste, qui tente d'avancer en élevant son autre fille. Le contexte, la fin de la période de l'esclavage, est dur et les descriptions très bien écrites font facilement revivre cette ambiance. Et ça glace le sang. J'ai réfléchi un peu et j'ai décidé de ne pas voir le film tiré du livre avec Oprah Winfrey, Dany Glover et Thandie Newton. Les images que j'ai imaginé en lisant le livre m'ont suffi.



Dans les mêmes temps j'ai lu des articles sur ce Manifeste que certains élus Républicains ont signé, dont une candidate à l'investiture républicaine, où il y a une affirmation sur la condition des familles noires américaines. 
  
Bachmann: «Les enfants noirs allaient mieux quand ils étaient esclaves» 

Dans une section il déclarait que dans les années 1860 un enfant noir américain avait plus de chances d'être élevé par ses deux parents, que de l'être à l'époque où les États Unis ont élu leur premier président noir. Le timing de lecture n'était pas programmé mais, du coup ça m'a encore plus choqué. Je ne sais pas quel est le pire, de se rendre compte que même après avoir élu leur premier président noir, les Américains ont encore beaucoup de chemin à faire ou que des élus, dont une favorite à l'investiture républicaine, cautionnent un tel mensonge historique. Car à ce point, je ne sais pas si c'est une erreur ou un mensonge, les deux sont très graves. Qu'ils ne sachent pas qu'en fait l'image de la belle famille esclave avec le père, la mère et les enfants n'était pas le modèle de l'époque. Ou alors qu'ils mentent à des milliers de gens qui ne savent pas et les considèrent comme des personnes fiables.


Comme quoi les États Unis ne cesseront jamais de m'étonner, c'est ce qui m'attire et me fait un peur aussi dans ce pays. Mais en ce moment à regarder How to make it in America chaque semaine, je penche pour le côté attirant et New York est revenu au top de mes destinations de rêves à atteindre vite !

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